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Le 20 Avril, entre espoirs et décéptions

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Message par espoir Jeu 19 Avr - 0:22

20 avril 1980 - 20 avril 2007
Un printemps en appelle un autre

La dimension berbère fait parties des questions pendantes et les plus déterminantes de l’histoire de l’espace maghrébin. Prise en tant que telle, elle constitue un paradigme qui se développe sur le double plan d’une donnée conflictuelle de l’histoire culturelle et civilisationnelle des pays concernés et d’un domaine d’étude qui acquiert de plus en plus des règles et des normes qu’exige toute approche scientifique.

Les derniers séminaires et autres journées d’étude consacrés à la graphie de tamazight, l’enseignement de cette langue dans plusieurs écoles du pays et à l’université, la consécration irréversible de l’amazigité comme composante essentielle de l’histoire et de la culture algériennes et bien d’autres acquis engrangés au cours du dernier quart de siècle nous montrent incontestablement la distance qui nous séparent de cette date historique du 20 avril 1980 qui a vu toute une région, la Kabylie, s’enflammer pour remettre en cause un déni historique, s’affirmer en tant que continuité ethnique et culturelle d’une histoire tourmentée et imposer aux gouvernants et autres composantes de la société algérienne un regard lucide, dégagé des pesanteurs et des préjugés du passé de façon à assumer dans son intégralité la personnalité et la culture algérienne. Ce mouvement populaire, historique, qui aura marqué d’une façon indélébile l’histoire politique et sociale non seulement de l’Algérie, mais aussi du Maghreb et de l’Afrique du Nord, territoires sur lesquels est gravée la mémoire de la berbérité, ne peut être réduit à une simple révolte à inscrire dans une chronique de journal. Du fait qu’elle a profondément métamorphosé et révolutionné le regard que les historiens et les analystes ont l’habitude d’avoir sur la société et le territoire du pays, du fait aussi que cette donne s’est intimement imbriquée aux problématiques qui fondent les nouveaux enjeux de la société algérienne, ce réveil historique de la dimension berbère constitue une donnée fondamentale qui fait engager ses ramifications politiques, culturelles, sociales et économiques au cœur de l’Algérie d’aujourd’hui.

La dimension berbère fait parties des questions pendantes et les plus déterminantes de l’histoire de l’espace maghrébin. Prise en tant que telle, elle constitue un paradigme qui se développe sur le double plan d’une donnée conflictuelle de l’histoire culturelle et civilisationnelle des pays concernés et d’un domaine d’étude qui acquiert de plus en plus des règles et des normes qu’exige toute approche scientifique. Ce domaine a, tour à tour, fait partie de l’ethnographie, de la philologie, de l’histoire, de l’anthropologie, de la linguistique, de la sociologie et même des sciences politiques. Comment peut-il en être autrement dans un espace méditerranéen qui, tout au long de l’histoire a été, en quelque sorte, le centre de la terre ?
Bien plus qu’un problème de l’histoire au de la science historique au sens stricto sensu où il serait question de rechercher l’origine d’un peuple, son évolution, sa langue, son économie et sa civilisation passée, la question berbère est aussi et surtout une question de l’actualité quotidienne puisque les habitants et les citoyens qui vivent la berbérité ou s’en réclament ouvertement sont toujours là, avec des organisations particulières, des parlers diversifiés mais fortement apparentés et des revendications qui s’inscrivent dans le territoire de la politique et qui remettent continuellement au goût du jour les aspirations démocratiques des populations concernées. Sur ce plan, nous sommes à mille lieues des simples curiosités linguistiques ou philologiques qui ont abouti au décryptage de l’hiéroglyphe ou de certaines langues amérindiennes mortes. Les limites épistémologiques entre la recherche scientifique proprement dite et la réhabilitation d’une culture se heurtant à des pesanteurs politiques ou sociologiques seraient à peu près celles qui séparent la berbérologie de la berbérité.
Dans son livre intitulé De la question berbère au dilemme kabyle à l’aube du 21e siècle (L’Harmattan-2004), Maxime Aït Kaki écrit : "L’irruption de l’islamisme en Algérie à la fin des années 1980 a très largement capté l’attention des spécialistes du Maghreb. La stigmatisation de ce phénomène, au demeurant savamment instrumentalisé par les pouvoirs en place, a réduit à néant toutes les autres dynamiques sociohistoriques à l’œuvre dans cette région. Or, l’Algérie et le Maroc sont en butte à une puissante contestation des populations berbères qui demandent la reconnaissance de leurs droits culturels et linguistiques. Les troubles répétés que connaît la Kabylie depuis le soulèvement de 2001- le ‘’Printemps noir’’- ne sont qu’un des aspects particuliers d’un phénomène multiforme qui déborde désormais le cadre national ou sub-national pour revêtir une dimension transnationale et internationale. Dorénavant, le question berbère place les États maghrébins devant des choix cruciaux en matière d’identité, de culture et de démocratisation".
Nourri par des injustices historiques et des dénis perpétuels de tout ce qui constitue la substantifique moelle et la sève de la culture originelle de l’ancienne Tamazgha, le mouvement berbère aura influé d’une manière décisive sur le cours des événements des pays concernés depuis le milieu du 20e siècle jusqu’au début du 21e siècle qui inaugure le nouveau millénaire.
Des essais d’explication ont été faits par des idéologies de gauche ou de l’extrême gauche tendant à accréditer la thèse d’un mouvement purement social dû à la concentration démographique et aux difficultés liées au relief accidenté de la région qui porte haut et fort la revendication berbère, à savoir la Kabylie. La permanence du fait berbère et la constance d’une spécificité culturelle et sociologique de la région ‘’rebelle’’ ont beaucoup relativisé cette façon de voir qui- contrairement à ce que supposerait l’épistémologie politique- confond la cause avec les effets.
Une autre option- basée sur une patente paresse intellectuelle et, souvent aussi, sur une claire volonté de soumission- place la revendication berbère parmi les ‘’survivances’’ coloniales. On feint d’oublier que la Kabylie, qui est située à moins de 100 Km de la capitale, ne fut colonisée que 27 ans après la prise d’Alger et 26 ans après la prise d’Oran. La résistance farouche des ses populations fera encore parler d’elle pendant la formation du mouvement national et durant la guerre de Libération nationale. Les historiens ont apporté la preuve que la langue berbère n’a pas été favorisée par le système colonial si ce n’est dans le cadre de la recherche ethnographique qui consistait à mieux connaître les peuples ‘’indigénisés’’ en Afrique et en Asie ou à s’adonner à un exotisme de pacotille.
De tout temps, et en intégrant les données successives de l’histoire faites d’occupations, d’invasions et d’agressions, l’âme berbère a essayé tantôt de se distinguer, tantôt de se fondre- mais avec une relative autonomie- dans les nouveaux ensembles en présence, et souvent de se révolter contre un destin adverse, inaugurant par là ce que Ibn Khaldoun appellera ‘’Bled Essiba’’ (pays de la désobéissance) en éternelle opposition au ‘’Bled El Makhzen’’ (pays du Trésor, représentant le pouvoir central).
La révolte d’avril 1980 est considéré par Aït Kaki comme un tournant historique par rapport à ce qui est considéré, à tort ou à raison, comme une ‘’léthargie berbère’’. À ce sujet, adhérent aux vues du professeur Salem Chaker, il soutient que "c’est la première fois que dans l’histoire attestée que les Berbères se revendiquent en tant que tels", et de se poser ensuite la question de savoir si le tournant d’avril 1980 permet de conclure à un début de bifurcation historique. "Est-t-il de façon à une ou des destinées nationales berbères sui generis, ou bien concourt-t-il simplement au parachèvement des ‘’États-nations’’ maghrébins où l’identité se verrait attribuer un statut à côté des deux sacro-saints attributs ‘’fondamentaux’’ que sont l’arabe, langue de la nation, et l’Islam, religion de l’État", s’interroge-t-il.
Si les travaux ayant porté sur le sujet ont focalisé l’attention sur le paramètre de la langue, c’est parce qu’il se révèle l’aspect le plus visible de la berbérité. Dans Imazighène ass-a, Salem Chaker note : "Non qu’il y ait d’autres traits culturels distinctifs (une tradition orale spécifique, un patrimoine culturel, des particularités d’organisation sociale,…), mais tous ces paramètres-qui ont abondamment été étudiés par l’ethnologie- ont un pouvoir discriminant moins net. La dynamique sociohistorique à l’origine du phénomène de la permanence du fait berbère et des revendications successives, latentes ou publiques, est animée par la volonté naturelles des berbérophones de préserver une culture, un mode de vie et une organisation sociale au sein d’un environnement qui leur contestait clairement ou sournoisement un avenir et un destin". En remontant à certains faits de l’histoire, Maxime Aït Kaki s’est attelé à l’étude de ce qu’il appelle l’ ‘’ethnogénése’’ de la berbérité, à partir de laquelle il infère que "le berbérisme représente un indicateur significatif de la genèse d’une conscience identitaire, voire de sa consolidation à travers les époques".

‘’Ethnogénése’’ de la revendication berbère

La position géographique de l’Algérie en particulier et du Maghreb en général ne pouvaient laisser indifférents les autres acteurs de l’histoire au voisinage desquels se trouve cet ensemble. ‘’Terre de civilisation, le Maghreb occidental doit à sa situation géographique d’avoir attiré, au cours des siècles, l’attention, la convoitise, aussi bien que la défiance des peuples à vocation méditerranéenne. Sa position excentrique dans un ensemble méditerranéen anciennement organisé, ne pouvait manquer de lui valoir cette accablante faveur. Sommet d’un continent clos, crête de l’Afrique, le Maghreb occidental se présentait au monde antique, isolé, entre une mer fermée et un désert de sable. Pourtant, cette position ingrate devait lui valoir d’être une des bases de départ de la grande aventure humaine’’, écrivent les auteurs d’une Anthologie maghrébine (Hachette- 1965).
Cette aventure humaine, que l’anthropologue Malika Hachid fait remonter sur la terre d’Algérie à cinquante siècles avant les Pharaons, fera connaître aux enfants de Tamazgha moult péripéties à la suite desquelles ils subiront invasions, agressions, brassages, mais au cours desquelles il porteront aussi le message d’une culture authentique, d’un attachement viscéral à la terre et aux valeurs des ancêtres et d’un humanisme qui transcende les chapelles et les époques. ‘’Les tenants d’un chauvinisme souffreteux peuvent aller déplorant la trop grande ouverture de l’éventail : Hannibal a conçu sa stratégie en punique ; c’est en latin qu’Augustin a dit la cité de Dieu, en arabe qu’Ibn Khaldoun a exposé les lois de la révolution des hommes. Personnellement, il me plait de constater dès les débuts de l’histoire cette ample faculté d’accueil. Il se peut que les ghettos sécurisent, mais qu’ils stérilisent, c’est sûr’’ (Mouloud Mammeri).

DDK le 19/04/07
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Message par espoir Sam 21 Avr - 21:22

Célébration du Printemps berbère
Marches et recueillement


Dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira, plusieurs activités ont été organisées dans le cadre de la célébration de la date symbolique du 20 Avril.

Ils étaient environ 150 personnes à répondre, jeudi dernier, à l’appel à la marche lancée par le leader du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), ferhat M’henni, à l’occasion de la célébration du double anniversaire du Printemps berbère de 1980 et du printemps noir 2001. Plusieurs slogans, dont certains mettaient en exergue la revendication du MAK, à savoir l’autonomie de la Kabylie, d’autres pour dénoncer le terrorisme, et d’autres encore pour rendre hommage aux martyrs du Printemps noir et de la démocratie en Algérie sont inscrits sur les banderoles qui ont émergé au-dessus des têtes de ceux qui ont pris part à cette marche qui s’est ébranlée, à 11h, de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou sous une forte surveillance policière. Sous un temps pluvieux, les marcheurs, à leur tête l’ancien militant de la cause berbère Ferhat M’henni et l’ex-délégué du mouvement ci-toyen se revendiquant de l’aile anti-dialoguiste ont emprunté la rue Lamali-Ahmed, longeant le CHU de Tizi Ouzou, et se dirigeaient vers le centre-ville via l’artère principale, portant le nom Abane-Ramdane, en scandant des slogans contre le terrorisme et le bâathisme et aussi pour l’officialisation de tamazight. Au fur et mesure que la marche avançait vers l’ancienne mairie, des citoyens venaient grossir les rangs en même temps que des commentaires condamnant le projet de l’autonomie cher à Ferhat M’henni fusaient par-ci, par-là. Dans la journée d’hier, c’était aux compagnons de Belaïd Abrika d’organiser une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes du Printemps noir et de Matoub Lounès. Ainsi, près d’une cinquantaine de personnes ont assisté au dépôt de gerbes de fleurs sur les deux stèles érigées à leur mémoire, dans le centre-ville pour les victimes des évènements de 2001, et devant la gare routière pour Matoub Lounès. La coordination locale des étudiants a choisi, quant à elle, dans le cadre de son programme commémoratif, qui a débuté depuis une semaine déjà, de se recueillir sur la tombe de Mouloud Mammeri où ils ont déposé, dans la matinée d’hier, une gerbe de fleurs à sa mémoire. La maison de la culture Mouloud-Mammeri, qui a concocté un riche programme culturel pour célébrer le Printemps berbère, a consacré la journée d’hier à des activités d’ordre culturel. La pièce théâtrale Ulac am nukni, le chant gnawi avec Rachid Terki et la musique chaâbi sont entre autres activités qui étaient à l’honneur.
Dans la wilaya de Béjaïa, plusieurs manifestations se sont déroulées ce week-end pour célébrer le 27e anniversaire du Printemps berbère. Outre la marche organisée par quelque 150 lycées, mercredi, à Sidi Aïch, plusieurs établissements scolaires et associations ont tenu à marquer cette date historique. À Akbou, l’association Étoile culturelle a concocté pour ce rendez-vous un programme d’activités riche et varié. Journée d’étude, exposition, rencontre interlycées et recueillement sur les tombes des martyrs des évènements de Kabylie et sur la tombe de Mouloud Mammeri à Taourirt Mimoun étaient au menu durant deux jours. L’association AAT de la résidence universitaire Targa Ouzemour n’a pas été en marge de cet événement en organisant une semaine culturelle comportant, notamment, des activités artistiques, des portes ouvertes sur l’enseignement de tamazight à l’université de Béjaïa et une conférence-débat animée par Ferhat M’henni. Pour sa part, la coordination intercommunale de Béjaïa a organisé vendredi un rassemblement à Béjaïa pour rendre un vibrant hommage à tous ceux qui se sont sacrifiés pour la “réapparition de notre langue et de notre identité”, notent-ils dans leur déclaration.
À Bouira, les évènements du Printemps berbère et ceux du Printemps noir ont été célébrés au niveau de la wilaya. Pour cette année, le programme des manifestations culturelles à travers les établissements scolaires avait dominé. Jeudi, la quasi-totalité des établissements scolaires primaires, moyens et secondaires avaient consacré cette journée à de nombreuses activités théâtrales, de chants, chorale et expositions artisanales. Les associations culturelles de leur côté ont célébré l’événement au niveau des différents villages berbérophones et des galas artistiques ont été organisés avec la participation de jeunes talents de la wilaya. Au niveau du centre universitaire, l’association Assirem Nedjerdjar avait tracé un riche programme à cette occasion : un tournoi sportif de handball, des exhibitions, des galas artistiques et des conférences animées par les acteurs du mouvement de 80, à l’instar d’Ali Brahimi, l’un des détenus politiques des années 80 qui avait animé une conférence au centre universitaire de Bouira et à M’chedallah sur invitation du Mouvement culturel berbère. Hier, une marche a été organisée au niveau de la ville de Bouira par les archs.
Liberté 21/04/07
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Message par espoir Sam 21 Avr - 21:25

Double anniversaire du 20 Avril à Tizi-ouzou
Quand les jeunes s’inclinent devant la mémoire de leurs aînés


La journée d’hier a été, aussi, l’occasion pour les délégués du Mouvement citoyen pour "se féliciter de la naissance imminente du Conseil supérieur de la langue et de la culture amazighes et de l’Académie algérienne de la langue et de la culture amazighes."

Cette fois-ci, nous ne te dirons pas comme à l’accoutumé " M’rahva " (bienvenue) Cette formule est réservée généralement à ceux qui viennent " si vara " (de l’extérieur) Par contre, toi, tu es des " NôTRES ". Tu l’as montré depuis le fameux Printemps noir. Tu as été fidèle aux principes sacrés d’un vrai Kabyle : efficacité et discrétion à tout moment. Voici dont a besoin notre cause "
C’est en ces termes que fut accueillie, hier, la délégation du Mouvement culturelle berbère (MCB), conduite par M. El Hadi Ould Ali, à la maison du premier martyr des évènements sanglants du Printemps noir, Massinissa Guermah, à Agouni Arous, Beni Douala.
Le président du MCB et néanmoins, directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou et de la maison de la culture Mouloud-Mammeri, a été, en effet, accueilli avec les honneurs par la mère et le père du défunt Massinissa, détonateur du mouvement populaire pour la liberté et la citoyenneté en 2001.
La famille de Moumouh, qui avait déjà reçu l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia en 2005 pour la même occasion du double printemps berbère et noir, en précisant au président du MCB que " ceux qui travaillent par calculs politiciens ou autre, s’écartent d’eux-êmes dès la première embûche ", a, comme pour le vanter, exhorté M. Ould Ali, après avoir déposer la gerbe de fleurs sur la tombe de Massinissa, pour travailler " sans tambour ni trompette. (Notre) cause n’a pas besoin d’agitation. Elle a besoin de production. Chacun doit apporter sa contribution pour donner place à notre culture. Rien que pour notre culture sans aucune autre considération ni visée. "
Même accueil fut également réservé à la délégation du MCB, constitué des associations activant sous la bannière du Mouvement berbériste, par les familles de Rachid Tigziri, Mustapha Bacha, Tahar Djaout, Matoub Lounès.
Les moments les plus émouvants ont été, incontestablement, ceux vécus par la délégation du MCB, au domicile de feu Rachid Tigziri, lorsque la mère de ce dernier s’est laissée emporter par l’émotion à l’arrivée de Ould Ali et ses compagnons. " Je ne saurais comment vous remercier, vous qui n’avez pas oublié mon fils, vous qui ne cessez de le porter dans vos cœurs, de porter son combat", dira la mère de Rachid Tigziri à l’adresse du chef du MCB.
Chez les parents de Mustapha Bacha, c’était les même termes de sympathie qui, faut-il le dire, exprimés sous l’effet de l’émotion. Une gerbe de fleurs fut également déposée sur la tombe du défunt démocrate. Plusieurs points de commémoration et de recueillement ont également marqué le périple du MCB conduit par son président El Hadi Ould Ali. Ainsi, des gerbes de fleurs et des discours furtifs ont été prononcés à la mémoire de Djaffar Ouahioune et Kamel Ait Hamouda, assassinés par des terroristes. Les lieux d’enterrement de Mouloud Feraoun et de Mouloud Mammeri furent, par ailleurs, les deux haltes les plus marquées par la délégation du MCB. A Oulkhou (Azeffoun), la délégation du MCB a rendu un hommage à la hauteur du premier journaliste assassiné par les hordes terroriste, feu Tahar Djaout.
" Nous tenons à nous incliner avec respect et gratitude, devant la mémoire de tous les hommes, martyrs de la démocratie et du combat identitaire. La symbolique d’aujourd’hui (hier ndlr) est plus forte pour que tous ceux qui se reconnaissent dans le combat et les idéaux de ces hommes qui se sont sacrifiés, auront une large pensée à nos aînés, pour que leur combat ne soit pas vain ", a déclaré El Hadi Ould Ali en fin du périple commémoratif.
La CADC salut la création de l’Académie berbère. La journée d’hier a été, aussi, l’occasion pour les délégués du Mouvement citoyen pour " se féliciter de la naissance imminente du Conseil supérieur de la langue et de la culture amazigh et de l’Académie algérienne de la langue et de la culture amazighes. "
Les délégués de la CADC (Coordination des archs, daïras et communes) de Tizi Ouzou, qui ont marqué la journée commémorative du double printemps amazigh et noir, se sont recueillis à la mémoire des martyrs du Printemps noir et des hommes qui ont fait le 20 avril 80. ainsi, des gerbes de fleurs furent déposées sur les deux places de la ville des Genêts. L’une baptisée à la mémoire des jeunes tombés sous les balles lors des évènements de 2001, et l’autre baptisée à la mémoire du chantre Matoub Lounès, assassiné le 25 juin 1998.
Une autre cérémonie de recueillement a eu lieu sur la tombe de Lounès Matoub, dans son village Taourirt Moussa, à Beni Douala.
Feu Ramdane Haifi, dit Ramdane Amazigh, tué par un forcené dans son restaurant de Paris, a eu aussi droit à une cérémonie de recueillement en son village natal, à l’occasion du 40ème jour. " Le Mouvement citoyen des archs salue, à cette occasion, la mémoire de ce grand militant de la cause identitaire qui fut parmi les membres fondateurs de l’Académie amazigh ", ont tenu à souligner les délégués de la CADC.
DDK 21/04/07
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Message par espoir Sam 21 Avr - 21:26

Le Printemps berbère à Bouira
L’essentiel et le disque rayé


Lorsque la Kabylie est sollicitée dans la désunion pour marcher, battre le pavé pour dire ce que sont Avril-80 et tous les sacrifices consentis pour que, entre autres, acquis, tamazight “soit’’ di lakul n’est, pour ainsi dire, pas une marche à suivre. Le plus important est de marquer une halte dans la sérénité pour permettre aux natifs de 80, de ceux à venir et des amnésiques de garder en mémoire et de se référer à l’histoire d’une date fédératrice. Parce que, comme le signifie Salluste : "Parmi d’autres exercices de l’esprit, le plus utile est l’histoire". Le 27ème Printemps n’a pas battu le pavé à Bouira. Et c’est tant mieux ainsi !, estiment tous ceux qui considèrent que Tafsut Imazighen "dccafawat i lebda (‘’appartient’’ à la mémoire)". Et c’est tant mieux, aussi et surtout, si, pour la première fois, Tafsut n’a pas été tiraillée par les intempéries partisanes et ârchistes. Des intempéries qui ont fait perdre beaucoup de temps à la démocratie en marche et, plus grave, ont désillusionné le plus battant parmi les citoyens. Cela dit, vers 9 h 30mn et pas loin du stade communal de la ville, une vingtaine de personnes se reconnaissant dans une aile ârchs a saisi l’occasion de Tafsut pour se rassembler. Ils attendront un bon moment le grossissement d’un carré maigre comme une peau de chagrin, avant de prendre le départ en direction du siège de la wilaya. Sur les trottoirs, les citoyens observent avec des yeux interrogatifs les marcheurs du 27ème printemps. Ils meurent d’envie de saluer Tafsut Imazighen, mais les "ulac smah, ulac", "pouvoir assassin" et autre "candidats khoubatha" scandés à contre-courant de l’événement freinaient leur élan. Ils préfèrent flâner que de joindre leur voix à un vieux disque rayée reprenant le même refrain. Sans bruit, Tafsut a cependant été célébrée tout au long de la semaine à Bouira. A l’intérieur des établissements scolaires, les enseignants de tamazight n’avaient attendu aucun appel pour fêter et expliquer à leurs élèves ce qu’est le Printemps berbère. La dynamique associatif, à l’image de Tagherma et Asirem, est spontanément allée à la rencontre du Printemps de tous. Pièces de théâtres, conférences, galas et expositions sont tous autant de moyens qui ont permis à ces associations de continuer leur travail de mémoire. La veille de la date phare, sans bruit aussi et quasiment par réflexe, des bougies ont été allumées çà et là dans des foyers pour ne pas... oublier l’essentiel.
DDK 21/04/07
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Message par nassim Dim 22 Avr - 0:32

eh oui tout se perd

nassim

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